L'histoire du Dijon FCO
Les débuts du football à Dijon
Dijon reste longtemps une place forte du ballon ovale (XIII et XV). Malgré ce contexte défavorable, le Cercle Laïque Dijonnais, fondé en 1936, accède en Division d’Honneur (DH) de Bourgogne dès sa création en 1945 suite à la scission avec la Franche-Comté. Au printemps 1960, le club fête son premier titre de champion de Bourgogne. Ce titre fut surtout celui de Julien Darui, ex-gardien international reconverti au poste d’entraîneur. Cette promotion à peine acquise, des tiraillements poussent Darui à quitter son poste. Dijon ne parvient pas à se maintenir en CFA mais retrouve l’élite amateur dès 1962. Glovacki succédant à Danzelle au poste d’entraîneur, Dijon présente alors une formation solide. Le titre de champion du groupe Centre de CFA décroché en 1965 en est la meilleure illustration. Hélas, ce beau résultat est sans lendemain.
Refusant la possibilité de passer au statut professionnel, malgré les propositions répétées de la Ligue, les dirigeants dijonnais provoquent l’éclatement de l’équipe. Le club plonge en DH dès 1967. Après un ultime aller-retour en CFA (1969-1971), Dijon se contente de la DH. Philippe Piat, ex-Dijonnais, parti devant le refus des dirigeants d’accéder au statut pro, revient dans le club de ses débuts. Ce meneur de jeu à peine trentenaire fait des merveilles au sein d’une équipe principalement composée de juniors. La promotion en D3 est obtenue au printemps 1974. La municipalité salue cette accession en dotant le stade municipal d’installations électriques pour les matches en nocturne. Dijon retrouve la DH deux saisons plus tard. Le Cercle accède en Division 2 le 5 juin 1987 avec Jean-Claude Dubouil aux commandes et Jean-Pierre Coron au poste de Président. Le CDF se maintient trois saisons, avant de conclure la saison 1990/1991 à la dernière place. Le club est finalement rétrogradé en Division 4 en raison d'ennuis financiers.
Sous la présidence de Jean-Paul Truchot, le Cercle parvient à remonter en 3e division en 1992/1993 et manque d'un rien la montée en Division 2. En raison de nombreuses réformes des championnats, le Cercle redescend au niveau CFA en 1996/1997.
Le DFCO aujourd’hui
En 1998, un nouveau club naît de la fusion du Cercle Dijon Football et du Dijon FC, sous la présidence de Bernard Gnecchi. Deux ans seulement en CFA et une montée obtenue à Calais lors de la dernière journée sera suivie d’un titre de champion de France Amateur conquis à Brest.
![]() | ![]() | ![]() |
Puis en 2003, le club enregistre l’arrivée de Rudi Garcia qui va professionnaliser le club. 2004 sera une grande année : un très long parcours en coupe de France avec les exploits de sortir Saint-Etienne, Lens, Reims et Amiens, avant de tomber à Châteauroux en demi-finale, et une montée en Ligue 2 acquise face à Romorantin lors de l’ultime journée. Avec des moyens modestes, le club bourguignon reste dans la première partie de tableau du championnat (4ème en 2005, 5ème en 2006 puis 8ème en 2007) et ambitionne de monter en Ligue 1. Un nouveau stade est en projet ainsi que de nouvelles infrastructures, telles qu’un centre de formation et un centre d’entrainement.
![]() | ![]() | ![]() |
Juin 2007 marque la fin de l’ère Garcia, parti entraîner Le Mans, et le départ de nombreux cadres comme Asuar, Avezac (Ajaccio), Masson (Brest) ou Grégoire (retraite). C’est une véritable cure de rajeunissement que subit le DFCO sous la direction de Serge Romano, remplacé en décembre par Faruk Hadzibegic. Lors de l’exercice 2008/2009, le technicien bosniaque emmène l’équipe à la 8ème place du championnat de Ligue 2. 2009/2010 marque un nouveau tournant dans l’histoire du club avec l’arrivée à la tête de l’équipe de l’ancien Vert Patrice Carteron, auréolé d’une belle saison avec Cannes (National). Le DFCO termine la saison à la 9ème place.
![]() | ![]() | ![]() |
2010/2011 restera à jamais gravée dans toutes les mémoires. La saison de l’accession à la Ligue 1 vient couronner près de 12 ans de travail. Avec une équipe de jeunes éléments découvrant pour la plupart le niveau, grâce à un final en boulet de canon, Patrice Carteron et ses joueurs accrochent la 3ème place et atteignent l’objectif que le Président Gnecchi avait fixé pour son club dès sa « création » : l’Ambition Ligue 1.
![]() | ![]() | ![]() | ![]() |
2011/2012 voit le DFCO disputer le championnat de Ligue 1 pour la première fois de sa jeune histoire. La saison est rythmée par des chocs contre les plus grands noms du football français : le Paris Saint-Germain, l’Olympique de Marseille, l’Olympique Lyonnais, Saint-Etienne, Lille, les Girondins de Bordeaux, l’AJ Auxerre et bien d’autres encore. Malheureusement, la saison se conclura par une descente en Ligue 2 lors de la dernière journée à Rennes.
![]() | ![]() |
2012/2013, une nouvelle ère s’ouvre avec un nouveau Président à la tête du DFCO, Olivier Delcourt. Confiance est accordée aux hommes du club pour former le nouveau staff. Olivier Dall’Oglio, autrefois chargé de la formation, est désigné entraîneur. Un début de saison quasi-parfait permet au DFCO de digérer sereinement l’après Ligue 1 (7ème) et de poursuivre son développement. Avec comme objectif majeur la construction d’un centre de formation au stade des Poussots. Objectif atteint en septembre 2013 où 22 pensionnaires intègrent le nouveau bâtiment jouxtant le centre d’entraînement de l’équipe professionnelle. Avec ce nouvel outil de travail, le DFCO prépare l’avenir.
Les saisons 2013/2014 et 2014/2015 sont de qualité, le DFCO s’installant continuellement dans le haut de tableau. Sixième du championnat en 2013/2014, l’équipe coachée par Olivier Dall’Oglio passera à deux doigts de la montée la saison suivante (4ème à 3 points du podium). Olivier Delcourt continue d’accorder sa confiance au staff technique en place et fixe un objectif clair : la montée en Ligue 1 sur les deux saisons à venir.
![]() | ![]() |
![]() | |
![]() | ![]() |
Le Président et les supporters dijonnais ne patienteront qu’une année supplémentaire, puisque le DFCO retrouve l’élite du football français au terme d’une saison 2015/2016 de tous les records (record de points en Ligue 2 (70), record de victoires (20), 15 matchs consécutifs d’invincibilité, record de buts inscrits (62)…) Après avoir passé 35 journées sur le podium, le DFCO manque de peu le titre (2ème), remporté par l’AS Nancy-Lorraine, mais obtient son sésame pour la Ligue 1 ! Dans le même temps, le club continue de moderniser ses infrastructures avec la construction d’une nouvelle tribune Est.
![]() | ![]() |
La saison 2016/2017, éprouvante pour les nerfs, voit le DFCO se maintenir lors des ultimes journées. Un précieux succès face à Nancy (2-0) à Gaston-Gérard lors de la 37e journée, puis un match nul à Toulouse (0-0), avaient permis aux coéquipiers de Cédric Varrault de valider le premier maintien du DFCO (16e avec 37 points) parmi l'élite !
La saison 2017/2018 est moins angoissante et très réjouissante. Malgré un départ poussif, dû à un calendrier compliqué, Olivier Dall'Oglio conserve sa philosophie de jeu, basée sur une volonté d'aller de l'avant, et récolte les fruits. En plus d'obtenir un maintien rapide, le DFCO, parmi les meilleures attaques du championnat, reçoit régulièrement des éloges des observateurs pour son style offensif.
La saison 2018 / 2019 sera en revanche plus difficile. Malgré trois victoires consécutives au mois d'août et une première place, le parcours dijonnais va se noircir. Antoine Kombouaré succède à Olivier Dall'Oglio sur le banc. Le DFCO arrache in extremis la 18e place lui permettant de jouer les barrages face au RC Lens. En match aller-retour, les Rouges conservent leur place en Ligue 1 Conforama !
A l'intersaison, Stéphane Jobard, figure historique du club, est nommé entraîneur. Après un début de saison compliqué, le DFCO parvient à relever la tête et s'extirper de la zone rouge, grâce notamment à un parcours remarquable à domicile (10 matchs consécutifs sans défaite). Devant son public, le DFCO réalisera un bel exploit en s'imposant face au Paris Saint-Germain de Kylian Mbappé (2-1) ! Finalement, cette saison 2019/2020, tronquée par l'épidémie de Covid-19, verra le DFCO se classer à la 16e place.
La saison 2020/2021 sera particulièrement difficile, entre stades vides et résultats sportifs décevants. Les hommes de Stéphane Jobard, puis de David Linarès qui a accepté de relever le défi en cours de saison, n'ont jamais trouvé la solution et ont terminé à la dernière place du classement, synonyme de relégation en Ligue 2.